Au premier abord, on peut penser que Twitter est plus qu’un outil de micro-blogging tendance.
Étant donné que tous les référenceurs s’expriment sur Twitter et qu’une portion majoritaire de tweets contient des liens très intéressants, il semblerait évident que le service puisse se transformer en outil de veille.
Sauf que de nombreux obstacles viennent perturber l’utilisation en veille efficace.
Veille indispensable ?!
Faire de la veille consiste à surveiller tout se qui se rapporte à la thématique qu’on affectionne. Le Web est une formidable caisse de résonance et la communauté du référencement n’est pas avare en partage d’information. N’importe quel sujet est traité sur Internet et pour ce qui concerne mes domaines de prédilection (référencement, design, geek stuff, web stuff), les ressources sont quasiment illimitées. Tous les jours, je découvre de nouveaux trucs qui m’épatent (j’allais dire «qui me trouent le cul»). Dans notre secteur, il paraît que la veille est indispensable pour survivre.
Début de l’aparté…
Ce n’est pas forcément mon avis car les fondamentaux du référencement sont désormais bien établis. Rien qu’en travaillant là dessus, y a de quoi atteindre des objectifs intéressants. A ce propos, j’étais éloigné du Web pendant 1 an (2008 – 2009) et je n’ai pas ressenti un quelconque retard à mon retour aux affaires d’Internet. A mon avis, c’est notre passion qui fait ressentir le besoin d’être toujours à la pointe de l’info. Puis vous oubliez la masse non négligeable de référenceurs qui travaillent en vase clos, sans se préoccuper du partage ou de la veille.
Fin de l’aparté…
Certes Twitter procure de nombreux avantages à une communauté telle que la nôtre. Les questions trouvent rapidement des réponses pertinentes, le message se répand à une vitesse phénoménale et le contact est toujours agréable entre participants. Même les prises de bec peuvent être rigolotes car gueuler en 140 caractères tourne parfois à la tragi-comédie. En plus, cela permet concrètement de trouver des contacts commerciaux; ce n’est pas le moindre de ses avantages.
Par contre, je reste plus dubitatif concernant les liens piochés sur Twitter qui serviraient à surveiller notre secteur d’activité.
La twittoïte aiguë
L’avalanche de liens se mélange au papotage lorsque j’ouvre Twitter. Comme tout le monde, je clique à tout va en découvrant des articles, outils et services toujours plus intéressants les uns que les autres. A ce niveau, Twitter n’est pas l’élément déclencheur pour découvrir qu’Internet est une ressource inépuisable en mouvance ultra rapide. Par contre, l’outil de micro-blogging engendre rapidement un sentiment assez perturbant lié à ce monceau de ressources qui déboule en continu et en force.
Le fait est qu’on se retrouve rapidement submergé, allant même jusqu’à penser qu’on loupe forcément quelque chose d’important lorsqu’on est pas connecté.
Ce phénomène est identique au danger à propos des jeux vidéo qui ne s’arrêtent pas à l’extinction de la console ou du PC.
Le problème principal d’effectuer sa veille sur un outil de micro-blogging est que les informations n’attendent pas que vous débarquiez pour s’enchaîner.
Si l’info n’est pas propagée de manière suffisante, par le biais du RT, pour qu’on puisse la capter à la prochaine connexion, il est évident que cela va être dépassé par d’autres éléments. Bien sûr, la sélection de mots clés dans un client Twitter va soulager un chouia, mais le défilement demeure intense dès lors qu’on surveille plusieurs sujets populaires.
Limites et dispersion
On trouve de l’information dans les tweets, mais aussi beaucoup de raison pour procrastiner. Faire une veille efficace implique d’être concentré sur cette tâche et surtout de ne pas y passer trop de temps. Certes, je trouve des liens extrêmement intéressants, mais je ne suis pas forcément réceptif dans l’instant. Pour mettre de côté les bons liens, je passe depuis peu par l’extension Firefox Read It Later qui permet de sauvegarder une liste de lecture (même pour la lecture «offline»). Auparavant, c’était une autre extension Firefox Scrapbook Plus qui me sert toujours, mais pour les ressources que je souhaite préserver. Cela me permet de constituer ma propre bibliothèque numérique avec l’option d’éditer les pages; par exemple pour virer tous les éléments inutiles (pubs, menus, etc.).
Personnellement, je ne suis pas trop du genre à papoter sur Twitter. La faute au format de 140 caractères qui me prend la tête pour formuler mes pensées dans le carcan SMS. Certains me reprochent un style d’écriture un peu lourdingue, donc vous imaginez facilement ma difficulté pour restreindre une prose prolifique. Ceux dont la timeline est composée en majorité de bribes échangées avec d’autres me fascinent. A ce propos, suivre une conversation est parfois assez ubuesque lorsqu’on ne connait pas le sujet de départ.
Une autre utilisation me permet de marquer mon approbation sur un article lorsque je ne vais pas poser un commentaire. Le RT est pratique dans ce cadre.
Bien sûr, cette déviation pénalise les autres endroits où se tenaient la conversation (commentaires de blogs, forums, etc.), mais le micro-blogging semble être plus qu’un simple effet de mode. Puisque ça correspond à un réel besoin, il n’y a pas de raison d’être passéiste en regrettant les plate-formes déchues.
Le réel souci est d’utiliser Twitter pour faire de la veille. En plus de la dispersion liée aux discussions, la limite inhérente aux 140 caractères est un gros frein pour discuter en détail des informations partagées. Mis à part l’expression d’un bref sentiment d’approbation (ou pas), c’est délicat d’extrapoler.
Autre élément important concerne le fait que Twitter n’appartient à aucun d’entre nous. L’outil est au seul service de ses propriétaires. En règle générale, ceux qui focalisent sur une plate-forme qu’ils ne maîtrisent pas à 100% vont potentiellement au devant de grosses désillusions. Cette notion dépasse largement Twitter pour concerner toutes les incursions dans les médias sociaux.
Le symptôme le plus évident de ceux qui ont loupé un train est mis en évidence par la comparaison entre leur activité sur Twitter (followers, RT, etc.) et le néant résidant sur l’URL du profil. Avoir des tonnes de followers et de retweets n’est pas dénué d’intérêt, mais c’est dommage si le blog associé au profil est aussi actif que les joueurs de l’équipe de France de rugby pendant les 30 dernières minutes du match contre l’Australie. Peu importe si j’ai autant de followers qu’Ashton Kutcher si mon blog ressemble au désert de Gobi. L’exemple d’Ashton Kutcher est pire car en plus de focaliser sur Twitter, il pointe l’URL de son profil vers sa page Facebook. Lorsque je parle de néant, c’est carrément le Trou Noir pour Ashton Kutcher puisqu’il n’a même pas de site et ce gland n’a même pas pris la peine de réserver son identité en noms de domaine. Le beau gosse aurait vraiment besoin de conseils en termes de gestion d’identité numérique.
Nous avons aussi un parfait exemple national en la personne de @jeanlucr qui a trouvé le moyen de gonfler plus ou moins artificiellement son nombre de followers, mais ne sait pas encore comment générer un commentaire sur son blog . Pour le site de son profil, il a choisi un Google Sites ?!?! Logiquement, on fait pointer vers sa plate-forme principale. S’il s’agit d’un Google Sites, il est temps de revoir en profondeur ses standards. Le plus symptomatique est qu’il a effacé mes commentaires lui posant justement la question sur son Posterous de savoir pourquoi était surpuissant sur Twitter et insignifiant sur ses blogs.
L’illusion du temps réel
Sur Twitter, on peut capter une information quasiment pendant qu’elle se construit. C’est fascinant d’être acteur ou même simplement observateur de la genèse d’une information en direct. L’info se répand instantanément, donc je peux être averti en temps réel de paramètres éventuellement déterminants pour mon activité de référenceur. Sauf qu’il faut bien remettre en perspective de quoi il s’agit. Qu’est ce que ça peut faire d’être averti dans la minute qu’un moteur de recherche apparaisse ou qu’il fusionne avec un autre même qu’il ferme? Faut-il être averti aussitôt que Google vient d’annoncer une mise à jour de son algorithme ou du PageRank ? Est-ce que la mise en ligne d’une vidéo ou d’un post de Matt Cutts nécessite que je garde les yeux rivés sur ma TimeLine ? Franchement, en ce qui concerne le référencement, je ne vois rien d’une importance assez vitale pour impliquer l’absolue nécessité d’être averti en temps réel. Même pour les autres sujets, Twitter ne possède pas une absolue exclusivité. Parfois, un événement va être relayé en premier sur Twitter, mais l’information originale a une durée de vie moyenne de 30 secondes sur Internet. Si c’est vraiment important, la multitude de canaux vont bien évidemment prendre le relais.
Google Reader powaaa
N’importe quel aggrégateur de flux RSS fera l’affaire, mais j’ai toujours utilisé Google Reader car il transcrit la simplicité et l’efficacité légendaire du moteur de recherche à la gestion des sources d’information syndiquées.
Les avantages de Google Reader par rapport à Twitter sont les suivants :
- L’information attend que je vienne la consulter.
- Pas d’éléments perturbateurs pour me disperser.
- La tâche est effectuée en un temps record.
- Les informations dignes d’intérêt sont forcément dans mon agrégateur.
Le problème principal d’un aggrégateur de flux RSS est qu’on peut vite se retrouver débordé par l’abondance de liens si on ne contrôle pas ses sources. Même si mon Google Reader est du concentré d’info ciblée, il n’empêche que ça peut prendre un bout de temps pour tout lire si je ne fais pas mon tour quotidien. D’ailleurs, un gros nettoyage de mon Reader a permis de gagner énormément de temps tout en recueillant l’info bien plus en amont qu’auparavant. Voir ma liste des blogs référencement que je suis dans quotidiennement.
Dans la même veine, la suppression involontaire de mon compte Twitter m’a également permis de reprendre la main sur le genre de tweets que je veux lire.
Faut croire que je trouve satisfaction dans le recommencement…
En fait, les informations partagées sur Twitter sont quasiment toujours supportées par un lien Web. C’est très rare de voir passer une information brute.
Donc, pour être vraiment au top, la consultation des sources en amont me semble même avantageuse par rapport au micro-blogging. L’important est de se servir auprès des bonnes sources. Ainsi, Twitter peut servir d’outil de pré-sélection, plutôt que de vecteur final.
Cela dit, chacun est assez grand pour savoir ce qui convient le mieux. Récemment, je discutais (en 140 caractères) avec @Romain et @NicoDesh. Le premier effectue toute sa veille sur Twitter à l’aide de listes privées et le deuxième est plutôt dans mon genre. Cela n’enlève en rien l’efficacité du sieur Casolari qui a largement fait ses preuves.
Prendre du recul
Bien évidemment, je me régale toujours à visiter les liens partagés par mes followés. Cependant, j’essaye de garder du recul par rapport à l’objectif principal de mon implication dans le micro-blogging. Avant, j’avais TweetDeck qui pouvait prendre la totalité de mon tri-écran. Aujourd’hui, j’ai même éradiqué TweetDeck…
Twitter devient même plus agréable puisque j’ai évacué la pression malsaine de louper un truc si je ne suis pas connecté. Passer plusieurs jours sous consulter ma TimeLine ne me pose pas de problème. Ouf ça fait déjà une addiction en moins!
En dehors de la veille, je suis désormais convaincu que Twitter est bénéfique pour notre activité. Cela permet de m’engager avec certains et même de recueillir des contacts commerciaux. C’est aussi mon vecteur pour savoir lorsqu’un billet d’un pote est publié puisque je n’ai pas organisé ma veille des blogs francophones aussi bien que celle des anglophones. Encore une fois, je trouve une infinité de ressources à préserver dans mon Scrapebook ou à inscrire dans mon Reader.
L’adoption était loin d’être gagnée d’avance à mon inscription. A l’inverse, mon point de vue demeure identique en ce qui concerne l’utilisation pour du marketing de masse en France.
Twitter ne prend pas auprès du grand public français, contrairement à Facebook qui est devenu un véritable atout commercial pour ceux qui le prennent par le bon bout.
Peux mieux faire
Je reste persuadé qu’on peut trouver mieux. L’hégémonie de Twitter me semble beaucoup moins solide que celles d’autres dominants du Web. Récemment, Quora a pris l’ascendant auprès des gens du Web. A voir si ça va maintenant passer dans le cercle des early adopters et ensuite celui de la masse, mais ma première impression est positive par rapport au format, aux personnes inscrites, ainsi que la qualité des questions et réponses. Par contre, je n’ai pas vraiment besoin d’un truc de plus pour perdre du temps, mais si Quora sort vraiment du lot, pourquoi pas s’impliquer pour de bon.
Crédits photos :
L’avantage avec Twitter c’est que tu « confies » ta veille à tes « abonnements ». (si bien organisé, on se rapproche du terme à la mode « content curation »)
L’inconvénient, c’est le bruit entre deux Tweets réellement intéressants.
Hello, je partage la majorité de tes affirmations.
Par ailleurs, dans mon réseau Twitter, la veille US est finalement plutôt faible. Lorsque j’ouvre mon reader (malheureusement très peu en ce moment) je trouve encore pas mal de trucs sympa que je n’avais pas vu passer sur twitter.
Concernant le SEO, on va retrouver beaucoup de SEOmoz et de SEL mais même sans twitter nous ne serions pas passé à coté d’un billet… cela ne change rien.
Par ailleurs, le format « 140 caractères » donne souvent trop d’important au titre de l’article. Oui, on peut optimiser le titre de son article pour twitter 🙂
Cela maximise les visites en provenance de ce service mais la « buzz » prend parfois au détriment de la qualité intrinsèque du « fond ».
Je vois twitter comme un outil de veille permettant de ne rater aucune « grosse news » et d’être prévenu rapidement.
Concernant les échanges sur une idée développée dans un article, c’est encore plus mauvais que l’espace commentaire d’un blog et reste un adepte convaincu du format forum même si malheureusement il est trop contraignant et trop lent pour de plus en plus de personnes.
Pour moi, le principal problème avec Twitter c’est que pour une thématique non « geek », il n’y a pas grand chose, surtout en français.
Sinon au niveau lecteur RSS, je préfère utiliser un outil dédié (personnellement RSSOwl). Je trouve l’interface plus pratique et ça permet de gérer plus d’informations plus vite.
Article très intéressant abordant des thématiques variées. Concernant la veille.
Pour ma part et très modestement, j’utilise plusieurs outils pour m’informer sur les sujets qui m’intéressent : un agrégateur de flux (Netvibes), Twitter et FB.
Lorsque j’ai le temps, j’ouvre mon agrégateur, je parcours les titres des articles de mes blogs préférés et je commence à lire (avec taggage éventuel dans Delicious – au fait quelqu’un ne pourrait-il pas le racheter afin que Yahoo! ne le ferme pas ? :).
Je peux aussi ouvrir Twitter et voir les liens proposés par les personnes que je suis.
Pour moi ce sont deux fonctionnalités complémentaires car souvent lesdits liens ne se retrouvent pas sur le blog de la personne (ou alors seulement les derniers et dans Twitter on peut remonter le fil).
Je n’ai pas peur de manquer une info car
1) je SAIS que c’est le cas
2) je suis sûre que notre société de l’information et de la communication me reproposera cette info par un autre biais et à un autre moment, si elle est pertinente.
Bien sûr ma veille n’est pas stratégique mais « informationnelle ». J’étoffe mes connaissances à mon rythme et à temps choisi.
P.S. Les blogs et les forums ne sont pas encore morts car exprimer sa pensée demande du temps/de l’espace (= plus de 140 caractères ! :o)
Je suis bien d’accord avec toi, je considère twiter comme étant plutot une source chronophage qu’un médian indispensable.
Malheureusement avec la démocratisation de cet outil l’information utile et pertinente se noie au milieu d’une somme de tweets pseudos pertinents.
Ce que je retient de ton billet et surtout ce que j’approuve:
– twiter est chronophage et perturbateur: preuve en est combien ferme leurs applications quand ils doivent se concentrer sur une tâche bien précise
– Ashton Kutcher a fait une bourde monumentale en ne préservant pas son identité numérique, et maintenant grâce à toi il va être obligé de raqué pour récupérer son nom auprès d’un petit seo malin qui l’aura réservé 😉
– l’essentiel de l’info utile peut se retrouver dans un reader Rss
– Twiter ne doit pas être négligé comme canal de visibilité
Oui il faut avoir le temps pour être sur twitter et faire de la veille !
C’est sûr que de temps en temps, on peut y trouver quelque chose de nouveau…
Mais il m’est arriver de trouver un article super intéressant qui datait… de 2006 !
A voir ça dans Twitter je pensais que c’était recent.
Pour ne rien louper c’est mieux d’utiliser les flux rss, et quand on a vraiment pas le temps, on peut toujours regarder des sources comme secrets2moteurs une fois par semaine.
Belle analyse, je suis assez d’accord avec ce que tu dis puisque j’utilise également un agrégateur de flux pour ma « vraie » veille.
Pourtant je considère twitter très utile pour découvrir de nouvelles sources pour alimenter ma veille, cela me permet de découvrir de nouveaux comptes intéressants à suivre toutes les semaines, et potentiellement de nouveaux blogs.
Pour ma part, en plus d’autres solutions, j’utilise google alerte sur certains mots clé ce qui me fournit pas mal d’infos nouvelles. Par contre, la difficulté vient du choix efficace des mots clé pour ne pas se retrouver assailli de centaines de réponses journalières. Mais c’est pratique sur certains sujets.
Twitter serait un bon outil de veille si nous étions tous des machines, ou disons des pseudo-journaliste de notre secteur, plutôt du Monde Diplomatique que de Voici, de préférence.
Or là il est le reflet des personnalités et vies de chacun donc effectivement trop de bruits de rue et de pots de chambre.
A priori le meilleur moyen de ne pas rater les grosses infos pour les changements qualitatifs en matière de SEO restent les fora spécialisés. Ca fait toujours l’objet de gros thread.
Pour les changements que l’on qualifiera de quantitatifs et locaux, les blogs sont là.
Pour tromper l’ennui, twitter s’ajoute à la longue traîne des passe-temps pour traînes-savates que nous sommes.
@Romain : puis faut pas que le bruit t’avale en t’impliquant dedans sinon tu t’éparpilles plus que lorsque je déroule mes feeds.
@Aurélien : je crois qu’on est sur la même longueur d’onde par rapport au sentiment que les outils actuels sont un peu le cul entre 2 chaises. Twitter c’est trop court, forums c’est trop lent. A voir pour Quora, sauf que ça n’a rien de révolutionnaire contrairement à ce que j’ai lu.
@Christophe : l’offre en aggrégateur RSS est énorme. Je gère mes flux sous GG Reader, mais je lis sur un client qui rassemble tous mes trucs à suivre http://www.apparentsoft.com/socialite
@ChouetteAthena : Yahoo ne va pas fermer Delicious. Voir l’explication officielle http://blog.delicious.com/
C’est intéressant de dissocier veille stratégique et informationnelle. En effet, je n’aborde pas de la même manière mes flux SEO et design d’un côté, puis geek et Apple de l’autre.
@Raph SEO : ta dernière remarque est importante car il faut bien faire la différence entre Twitter comme outil de promo ou veille.
@Camppagne : j’ai aussi eu la même expérience. Instinctivement, on croit forcément que les liens partagés sur Twitter sont récents.
Pour Secrets2Moteurs, j’en discutais avec son papa David Degrelle) qui me disait que le trafic avait vraiment pris un grosse baffe depuis la montée en puissance de Twitter.
Dans le même ordre d’idée, mais à l’international, tu as http://seo.alltop.com/ qui fait le tour des principales sources intéressantes.
@Florian : voilà, je trouve que Twitter est fabuleux pour partir à la dérive sur des liens intéressants. En effet, je trouve parfois des sites que j’inscris ensuite dans mon Reader, mais j’essaye d’être sélectif car je me suis laissé débordé par le passé.
@Genesis : Google Alerte est foireux. Prends plutôt http://fr.alerti.com/ Tu verras une différence flagrante car Alerti ratisse beaucoup mieux.
@Samuel : je vois ce que tu veux dire avec le profil de Bot puisque je me considère moi-même un semi-bot. Dans ce sens, je n’hésite pas à papoter, mais je sais que mes followers ne me suivent pas pour savoir ce que je vais manger ou si je pars en vacances. Même si on fait selon ses envies, il faut respecter les attentes des followers.
Merci pour ton analyse 🙂 Je te rejoint sur de nombreux points, comme j’en parle aussi un peu sur mon blog dans mon article de Bonne Année. Twitter est un outil vraiment étonnant, je l’utilise très régulièrement, pour ne pas dire quotidiennement, depuis un peu d’un an, et récemment, en même temps que j’ai décidé de moins m’y investir pour ne pas trop me disperser, j’ai crée des comptes automatisés pour deux nouveaux sites, en combinant deux outils c’est très facile, ces profils se comportent très bien, ils arrivent à une certaine pertinence, @newsculture_com s’occupe de la veille sur « art et culture » et @telechargerclip s’occupe de veiller sur « télécharger », ce sont à 98% des robots, je n’y interviens personnellement qu’une par semaine environ, et je suis très surprise par le nombre de followers, mais aussi par les RT et les réponses que ces comptes obtiennent… ça me laisse très perplexe… un robot peut obtenir de très bons résultats sur Twitter en terme de popularité, et de pertinence, c’est quand même quelque chose de très étrange non ? Et ça le devient encore plus quand on assiste à des « conversations » de robots, ce qui finit par arriver si on ne limite pas assez ses requêtes… C’est vraiment un drôle de truc Twitter 🙂
Les bots me préoccupent moins que les fraudes telles que @jeanlucr. Son truc est bati sur du vent et ensuite il vante des prestations de « Consultant formateur en projets numériques citoyens ».
Plus pompeux et qui ne veut rien dire tu meurs franchement!
« Consultant Formateur en Bullshit » lui irait beaucoup mieux.
C’est le baltringue number one francophone sur Twitter et je modère mes mots.
Un bot est Blanche Neige à côté de ce genre de mytho.
@Laurent : c’est précisément ce que j’aime dans ta timeline, le peu de bruits parasites…
Tu connais d’autres comptes comme ça pour la veille SEO ?
Merci.
A vrai dire, ma TL est plutôt dense, approchant les 900 abonnements. Je ne peux pas vraiment attribuer un style particulier à chacun. Sauf les bots qui font des lâchers de liens d’un coup.
Sinon, j’essaye de répondre aux attentes plutôt que m’approprier l’outil afin de satisfaire je ne sais quel besoin. Twitter n’est pas central dans ma vie off et on line.
Ouf, plus long qu’un tweet cet article 🙂
Ok avec toi sur toute la ligne. Je n’ai toujours pas trouvé l’outil idéal pour la veille. Netvibes pédale trop souvent et je suis parano avec les outils Google.
Socialite que tu présente est uniquement dispo sur MAC (Grrr).
Si quelqu’un a un outil genre Netvibes (avec partie privée et partie publique) mais plus rapide et qui plante moins souvent, je prends 🙂
Twitter est pour nous, en agence, un excellent outil de veille tant que l’on respecte un nombre de followés raisonnable, sur des domaines très spécifiques : design, SEO…
De plus, l’oiseau bleu est un outil efficace dans le cadre du référencement naturel, de l’indexation et de la e-réputation.
On aime Twitter chez Sublimeo et on délaisse de plus en plus Facebook 😉
@Sylvain aka création site internet : désolé, je ne saurais te conseiller un outil pour PC, mais l’offre doit certainement être bien plus vaste que pour les mangeurs de pomme.
@Webdesign dans la Ville Rose : si ça peut te donner un indice, j’ai fermé mon compte Facebook. Cela ne m’empêche pas de mettre en place des stratégies basées sur l’outil pour des clients, mais pour moi, j’ai décidé de mettre une frontière entre ma sphère personnelle et professionnelle. Malheureusement, Facebook ne permet pas de consolider la frontière.
Sinon, FB marche vraiment bien pour certains de mes clients.
Pour moi rien ne bat encore Google Reader.
L’information m’attend bien au chaud. Je suis beaucoup plus productif avec cet outil que je ne le serai avec Twitter.
Je donne donc mon vote à Reader 😀
Excellent article. Twitter peut effectivement noyer une personne sous une masse d’information qui est plus ou moins pertinente.
@jeremy : le problème de Google reader, c’est d’avoir sélectionné au préalable ses sources, alors que Twitter permet plus facilement de découvrir de nouvelles sources d’informations.
Si Twitter n’est pas le top pour référencer il reste néanmoins un moyen de générer du trafic, non?
Pourquoi s’en dispenser?
Amicalement.
@Jeremy : nous sommes d’accord.
@Daniel Roch : tu peux tout autant te noyer avec Twitter. Il faudrait que j’évalue combien de liens à retenir sur le volume cliqué, mais ce n’est pas si efficace que ça. Y a beaucoup de perte.
@Steve : je ne crois pas que tu ais lu mon billet.
Wah, quel article fleuve ! Mon expérience de SEO débutant en 2009 est que Twitter permet de connaître les blogs et les SEO « dont tout le monde parle » et ceux « qui parlent à tout le monde »; de découvrir qui est actif… Mais j’avoue m’y être perdu sous le flot, à force de vouloir choper les infos de tout le monde. Les listes permettent un temps de faire le tri, mais idem, on est vite submergé. En même temps c’est Twitter qui m’a permis de « m’intégrer » à mon nouveau monde. Mais c’est via Netvibes que je lis les articles, désormais, bien plus que via Twitter : je suis posé devant mon PC, cool, et je prends le temps, sans flipper de rater un truc qui passe sur ma TL.
Je partage en parti ton avis et en parti l’avis de romain (1er comm’) L’avantage de twitter dans ma veille c’est que je recois la veille de certains de ceux que je suis.
Le gros inconvénient c’est le « bruit » qui finalement m’a meme fait quitter le fil de certaines tres bonne source qui donne de tres bonne sinfos mais tweetent a longueur de journée sur d’autes trucs completement inepte…
Je pense que pour bien utiliser Twitter, il faut savoir s’entourer des bons flux d’informations, par rapport à son domaine d’activité. Il faut souvent « faire le tri », et éviter les spammeurs qui sont aussi très présents sur Twitter (j’entends par là ceux qui envoient des masses d’informations en peu de temps).
Ensuite, comme tu le dit, c’est vrai qu’identifier les bonnes infos n’est pas toujours évident, mais Twitter permet de découvrir des choses que l’on ne trouve pas toujours ailleurs, c’est vrai que c’est parfois surprenant.
Je n’utilise pas google reader (il faudrait que j’essaie d’ailleurs), mais c’est vrai que je me suis habitué à seesmic desktop, que je trouve ma fois bien pratique…
Yvan,
NB: que pense tu des liens twitter en terme de référencement ? quelle valeur ont-ils ?
@Vince : c’est vrai que j’entends du bien de Netvibes, mais je n’ai jamais poussé l’exploration bien loin. Peut-être que certains sont plus sensibles à la page d’accueil perso type Netvibes et d’autres à l’agrégateur.
@LeJugeSEO : chacun son truc comme dirait l’autre, mais certains ne prennent pas du tout ne compte l’attente des followers. L’utilisation de l’outil répond à leur besoin d’expression, d’affection, etc.
@YvanDupuy : en fait, je trouve certains bots plutôt efficaces. Par contre, je n’ai jamais testé Seesmic.
Les liens Twitter pour le référencement ? C’est à prendre en compte dans une perspective plus large liée au vote de popularité émis par la visite d’un internaute. Le billet suivant te donnera un petit bout d’explication http://www.laurentbourrelly.com/blog/321.php
Sinon, je prépare un truc là dessus pour tout expliquer.
Ah ben je comprends mieux l’affluence de nouveaux followers ces derniers jours 🙂
On avait effectivement abordé le sujet le temps de quelques tweets et je reste donc entièrement d’accord avec ton billet.
Même si je pense que quand j’aurai du temps j’essaierai la méthode de Romain, à savoir créer des listes privées de followers à qui on délègue en quelque sorte sa veille et la pêche aux bons liens.
En fait, Twitter je le vois personnellement comme un subtil mélange de social networking / Plateforme de distraction / Outil de veille. Je n’attends rien de lui en particulier et encore moins de ne rater aucune info, sinon il y a clairement de quoi devenir dingue ! Mais ça reste un outil de communication puissant de par son potentiel viral et sa capacité à mettre facilement les gens en relation entre eux.
Je partage entièrement ton point de vue et en avait fait également un post sur mon blog. L’étape crucial est de se dire « c’est pas grave si je rate quelque chose », car c’est vrai, ce n’est pas grave !
PS : je rebondis sur un ancien article ou tu parlais de « cockpit » lorsque tu fais un audit avec Firefox, je comprends mieux ton analogie avec la photo de ton tri écran ^^
Je dois avouer être assez d’accord aussi sur le fait qu’il faut être capable de se détacher de ce service pour faire de la veille. Entre Twitter, Google Reader et les différents liens qu’on peut trouver au fil de notre navigation sur le web on peut très vite se retrouver submerger par un trop plein d’information. Et au final on n’est plus vraiment efficace ( Ce qui était le but premier de la veille ) car on prend du retard sur ce qu’on a à lire et on ne fait que stocker.
Il n’est pas rare pour moi -qui essaie d’en apprendre le plus possible sur certaines thématiques- de me retrouver avec un navigateur ayant plus de 30 onglets ouverts simultanément dans lesquels se trouvent des articles super intéressants qu’il faut que je lise et les nouveaux articles viennent à chaque fois se rajouter là dedans.
Je suis tout à fait d’accord avec cet article, c’est pourquoi il est extrêmement important (enfin, c’est juste une question de temps après) de bien sélectionner les personnes à suivre.
Mieux vaut quelqu’un qui tweet bien et peu que quelqu’un qui tweet beaucoup dès que le mot « SEO » est dans un article (par exemple).
Tout le monde ne peut pas se permettre de lire des dizaines d’articles chaque jour!
Je suis parfaitement d’accord, Mieux avoir quelqu’un qui tweet et peu que quelqu’un qui tweet beaucoup dès que le mot « SEO » est dans un article.
Twitter est un élément de veille ?
Ou google peut très bien y réussir après « un filtre » ?
Je vous découvre grâce à votre utilisation du terme tragi comédie (Même les prises de bec peuvent être rigolotes car gueuler en 140 caractères tourne parfois à la tragi-comédie) que je souhaite justement relancer dans une optique théâtrale.
Quant à twitter, à part votre secteur, il semble ne pas intéresser en France (dans le théâtre par exemple, c’est néant !)
on clame un peu partout que Twitter est l’outil de veille par excellence, qu’il est indispensable, qu’on peut pas exister sur le web si on n’utilise pas Twitter et autres prétentions de ce genre. Personnellement, je n’aime pas Twitter, ni son design, ni son fonctionnement; ça ne me dit vraiment rien et je ne m’en porte pas plus mal…
Je suis plutôt d’accord avec tes propos. Rien de tel qu’un agrégateur de flux RSS pour faire de la veille. La plupart des liens partagés sur Twitter sont inutiles …
N’empêche que cet usurpateur (jeanlucr), à tout les coups il bosse =/
Et je vous fiche mon billet qu’il bosse pas pour des petits.
C’est marrant parce que je viens de supprimer mon compte twitter « pro » justement pour pas ressembler à cet imbécile.
J’étais tentée par les 250K followers, quand on bosse dans les marketing ça le fait toujours mieux. Et puis non.. Passer mon temps à râcler twitter pour trouver les follow back, dans quel but ? Pour en faire quoi ? C’est sur ça impressionne le chalant, mais si on cherche l’autorité et non la popularité c’est exactement ce qu’il ne faut pas faire.
Dans mon premier billet (sur twitter) j’écrivais l’important n’est pas le nombre de followers, mais ce que vous faite avec.
250 000 followers qui se fichent éperdument de ce que vous écrivez ne vaudront jamais 200 followers qualifiés qui suivent avec attention tout vos tweets.
Sur le sujet twitter outil de veille. Clairement pour ce domaine, c’est bof bof.
Les évènements importants finissent toujours par sortir par d’autres canaux et sur une longue période.
Néanmoins ça permet de découvrir des gens, des blogs, des sites en se basant sur l’autorité du followé. Merci d’ailleurs Laurent d’alimenter régulièrement ton feed 😉 Y’a beaucoup de jolies perles.
Sur mon compte perso par contre, qui parle énormément politique étrangère, c’est un outil indispensable.
Les informations importantes ne remontent pas toujours jusqu’aux rédactions mainstream et on passe très souvent à côté d’infos majeures si on ne suit pas régulièrement ses flux.
Dans ce domaine on a aussi la possibilité de créer l’info ce qui est une expérience assez incroyable. Pour moi qui suit fondue d’actu c’est extra.
Faire remonter des infos pertinentes et méconnues à des rédactions qui vous suivent et voir un reportage ou un article sur le sujet quelques temps après c’est cool B-)!
Maintenant, quel que soit le domaine twitter ne vaut que si l’on arrive à mesurer la pertinence de ses abonnements. Autrement on perd énormément de temps à chercher l’info sympa qui se cache dans votre TL.
Pour ça, perso, quand j’hésite à m’abonner, je suis puis je n’hésite pas à me désabonner, même si ça ne plait pas. A ce sujet je ne comprends pas les gens qui pleurent quand vous vous désabonnez, c’est assez pénible -_- »
D’un point de vue de marketeux, mon domaine pro, ouvrir son compte histoire d’avoir un compte twitter, ça ne vaut rien du tout.
Là je viens de m’abonner à une salle de concert près de chez moi qui vient d’ouvrir son compte twitter. Je m’attendais vraiment à partager un truc et puis…rien. C’est un méga fail. Une cata. Une chiure de mouche sans intérêt. Vraiment dommage.
Pour espérer avoir des followers qui réagissent, qui retwittent et visitent vos articles, mieux vaut quand même 250 000 followers que 200.
@autoportrait c’est beaucoup de travail pour un résultat qu’on peut obtenir avec de l’autorité.
Si on n’a pas d’expertise, oui, vaut mieux miser sur la quantité que la qualité.
A plus grande échelle (beaucoup plus grande), il y a un cas similaire avec @scobleizer qui se prend pour le gourou du high tech.
Il a très bien mené sa barque et possède une solide tribu. D’ailleurs, il n’a pas triché comme @ jeanlucr pour avoir +170 000 followers.
Maintenant, il s’est heurté à des limitations de son « reach », notamment avec Quora.
il y a de nombreuses raisons qui peuvent faire que quelqu’un hésitera plus facilement à vous ajouter.
internet et twitter tout comme Facebook font le meme effet que les drogues : on est vite addict et pour deccrocher c’est difficile surtout qu’on a peur d’avoir manqué qqchose.. etre accro à l’information est surement un danger dans nos métier car rien n’est trié. twitter, c’est tout de meme bien pratique mais pas encore assez filtré car on y trouve de tout et c’et ça la magie du web
ce qui est amusant avec twitter c’est que le modèle économique n’est pas encore trouvé et pourtant ça marche… comme quoi les usages numériques fonctionnent plus vite que le marché ! 🙂