De nos jours, l’importance de la syndication de contenu n’est plus à démontrer. Selon les thématiques, le trafic attribué aux abonnés d’un flux RSS peut représenter un canal très important.
Ainsi, il est vital de gérer le mieux possible ce fantastique moyen de promotion.
La syndication de contenu qui est plus connue au travers des logos RSS ou XML qui tapissent le recoin destiné aux partage sur une page Web. Bien que je sois loin d’être un spécialiste de la syndication de contenu, j’ai quelques conseils à partager qui pourront être utiles à ceux qui souhaitent tirer le meilleur parti de ce merveilleux vecteur de trafic hyper qualifié.
Avantages de posséder un flux RSS
L’abonnement à un flux RSS est le vote de confiance le plus puissant qui soit de la part d’un visiteur. Bien plus efficace que la mise en favoris ou le partage (email, blog, médias sociaux, etc.), le flux RSS communique immédiatement à l’utilisateur chaque mise à jour du site.
L’avantage est évident puisque le visiteur sera averti de manière optimale qu’une nouvelle page est parue. Du côté utilisateur, il existe une multitude de moyens pour s’abonner aux flux RSS, dont les principaux sont les favoris dynamiques du navigateur ou un lecteur sous forme logicielle ou application en ligne comme Google Reader.
Jusque là je n’apprends rien aux spécialistes du Web. Attaquons maintenant le cœur du sujet.
Les atouts de Feedburner
La plupart des systèmes de publication (Content Management System – CMS) intègrent la syndication de contenu comme WordPress que j’utilise et qui semble rassembler la majorité des suffrages. Les sites n’utilisant pas de CMS vont devoir développer leur propre système.
Même si WordPress & Co. proposent un flux RSS, la plupart d’entre nous préfèrent passer par un outil nommé Feedburner (propriété de Google depuis 2007). L’intérêt est de pouvoir contrôler au plus près le flux grâce à de nombreuses fonctionnalités, dont la vaste majorité resteront obscures pour la plupart d’entre nous. Même un expert en flux XML comme Anthony de Lamoooche.com m’expliquait que Feedburner est bien trop avancé pour la vaste majorité des besoins.
Ce n’est pas grave car la configuration par défaut suffit amplement et l’habitude aidant, il devient abordable de configurer quelques paramètres. Il faudrait que je pense à rédiger un tutorial car je n’ai rien vu de probant en français.
Ma fonctionnalité préférée est les statistiques qui remontent les détails des utilisations, notamment celles qui sortent de l’ordinaire (légitimes ou non).
Le couplage avec la régie Adsense est aussi très pratique.
Les problèmes de Feedburner
Que ça soit Feedburner ou n’importe quel autre flux RSS, il ne faut pas l’indexer. Cela ne présente pas d’intérêt de vouloir retrouver ce type d’URL dans les moteurs de recherche et ne fera rien d’autre que compliquer toujours plus la tâche des moteurs pour déterminer l’URL d’origine d’un contenu. Dans le respect de la règle fondamentale qui dicte qu’une URL = un contenu unique, il faut prendre les précautions nécessaires afin d’empêcher l’indexation du flux. Le plus simple est d’apposer l’attribut rel= »nofollow » (la capote du Web) sur tous les liens qui pointent vers votre flux. Ce n’est pas la solution ultime, mais c’est la précaution minimum à mettre en place.
La bonne redirection
Spécifiquement à Feedburner ou tout autre service de redirection de votre flux, il faut bien garder à l’esprit que l’URL remplaçant celle d’origine ne vous appartient pas. Dans ce sens, il est nécessaire de rediriger votre URL d’origine vers la nouvelle à l’aide d’une redirection temporaire de type 302 au cas où vous changez d’avis et n’utiliserez plus Feedburner. Si jamais vous êtes persuadé de ne jamais changer de service ou si ça importe peu finalement, optez pour une redirection permanente de type 301 ou laissez faire un plugin comme c’est mon cas (ce plugin donne une 301). Le but est de diriger tout le trafic existant du flux actuel vers le nouveau flux. Je laisse un peu de latitude au niveau des redirections car je rappelle que le flux n’a pas vocation d’être indexé, donc les redirections prennent moins d’importance que lorsqu’on brouille les pistes des moteurs en effectuant des redirections incorrectes.
Même si vous avez opté pour Feedburner dès l’ouverture du site, il convient tout de même de rediriger car il est impossible de passer outre l’URL d’origine pour certains cas. Par exemple la console Google Webmaster Tools dans laquelle il ne faut pas utiliser l’URL Feedburner. On verra plus loin qu’il est toujours possible de changer d’avis, donc pensez toujours à indiquer les bons chemins successifs via les redirections appropriées.
Si Feeburner est utilisé conjointement avec Google Analytics, vous allez retrouver des saletés de paramètres supplémentaires dans l’URL du flux. D’ailleurs, il faut bien avoir configuré Configure Stats de Feedburner afin de profiter pleinement du tracking.
J’ouvre une parenthèse pour suggérer qu’il serait souhaitable que les services et outils Google s’accordent les violons car voilà un cas flagrant de contenu dupliqué qu’on nous oblige à adresser avec des rustines telles que le rel= « cannoncial », mais qu’ils ne sont pas foutus de gérer en interne. Il existe de nombreux exemples chez Google dans ce type comme la mise en avant de la performance des sites, mais si vous analysez les éléments ralentissant, il va sûrement ressortir le tag de Google Analytics.
Je ferme la parenthèse
Afin de nettoyer les URLs, je passe par un plugin pour WordPress qui va enlever toutes les saletés qui traînent (et pas seulement Feedburner).
Dernier souci concerne l’indexation des URLs du flux, malgré toutes les précautions prises. C’est inévitable car vous ne contrôlez pas l’utilisation qui est faite de votre flux. Ainsi, il est fort possible que vous remarquez des traces d’URLs Feedburner, surtout lors de la publication d’un nouvel article. Ce n’est pas génial, mais il semblerait que Google arrive à faire le tri rapidement pour faire remonter la bonne URL dans un délai décent. Ca reste à voir pour les autres moteurs, mais de ce côté, je ne vois pas comment empêcher de coller un lien vers mon URL Feedburner. C’est d’ailleurs assez symptomatique lorsque vous cliquez sur les liens partagés sur Twitter ; la plupart du temps on déboule sur l’URL Feedburner.
Raccourcissons comme il faut
A ce propos, je ne peux qu’encourager de choisir avec précaution le raccourcisseur d’URL que vous utilisez. Certains vont effectuer plusieurs redirections d’affilié et/ou des redirections temporaires de type 302 qui sont inadéquates dans ce cas. Tiens tiens, le raccourcisseur d’URL de Google est carrément mauvais à ce titre (3 réponses serveur au menu). J’utilise bit.ly qui est sain et propose des statistiques détaillées sur vos liens après ouverture d’un compte.
Bonne pratique ?
Logiquement, il ne faudrait jamais proposer l’abonnement direct à l’URL Feedburner. C’est contradictoire car absolument tout le monde favorise l’URL Feedburner à la place de celle d’origine. Je plaide coupable !
D’ailleurs, cela vaut pour l’utilisation de n’importe quel service externe à votre site. Etant donné que vous ne maîtrisez pas les évolutions de l’outil et son éventuelle disparition, il ne faut jamais faire confiance à autrui. La bonne pratique suggère donc de laisser les utilisateurs prendre un flux maîtrisé en interne qui sera ensuite automatiquement redirigé vers l’URL de Feedburner. Justement, Google a modifié les URLs de Feedburner (plusieurs fois si je ne m’abuse) et d’éventuelles déconvenues peuvent être évitées en amont tout simplement en préservant son propre flux.
Cela fait tellement longtemps que j’utilise ce service que je n’avais pas anticipé le rachat par Google et le fait que les techniciens allaient faire mumuse avec les URLs. La bêtise est d’autant plus grande qu’une disparition totale d’un service n’est jamais à exclure et on se retrouve totalement démuni lorsque ça arrive.
Aujourd’hui, je fais marche arrière en me préparant à ramener l’URL Feedburner vers mon propre domaine, mais je n’ai pas encore décidé si je reprend l’URL d’origine ou plutôt un sous domaine. La fonctionnalité MyBrand de Feedburner est parfaite pour opérer la transition.
Autre chose ?
En fait, j’ai rédigé cet article après avoir trouvé le plugin de nettoyage des URLs et j’ai couché tout ce qui me semblait pertinent sur le sujet des flux RSS. Sauf que le sujet est trop vaste pour mériter un simple article rédigé dans l’instant. Je viendrais donc éditer cet article quand des informations complémentaires me viendront à l’esprit et je compte évidemment sur vos commentaires pour apporter des conseils et astuces que j’ai forcément omis.
Ben oui je suis très ouvert ; contrairement à ce que certains peuvent laisser croire dans le billet précédent.
Ca me parait bien complique quand meme, mais c’est vrai que le flux rss devient de plus en plus important.
Merci pour ces explications
Les flux RSS sont très pratiques, mais c’est aussi un piège quand on accumule trop de sources dans son reader.
@Snickeer, tout comme twitter il est important de faire une sélection vétilleuse de ses flux 😉
Merci pour l’article Laurent, pour le compléter tu pourrais parler de la façon de le tronquer, notamment pour éviter le DC sur les agrégateurs!
Article très intéressant, merci
Quelques questions:
Je remarque que tu as des images dans tes flux dans mon FeedDemon, est-ce une fonctionalité FB ou tes flux? Est-on obligé de les publier en entier pour cela?
Conseilles-tu d’avoir tes billets publiés en entier dans le flux et utilises-tu un plugin du style RSS Footer?
Pourquoi ne pas utiliser ton propre domaine pour le raccourcissement d’URL :)?
Bonjour, je viens de me rendre compte que le lien donné par Feedburner pour se syndiquer à un site regroupe bon nombre d’agrégateurs dont certaines miniatures ont disparu, mais il ne propose pas Google Reader ! C’est étonnant tout de même. Y a-t-il un moyen sur son site d’avoir un lien permettant de s’abonner directement via Google Reader ?