Les plus célèbres ont appris à vivre avec ceux qui se moquent d’eux.
En ce moment, un compte Twitter sème la terreur auprès des référenceurs et tout semble foutre le camp. Serions nous au-dessus des moqueries ou avons-nous du mal à prendre le bon côté d’une visibilité et ses effets de bords négatifs?
L’autre jour, je suis interpellé sur Twitter par un compte qui fait de l’humour sur le dos des référenceurs. Le profil reprend l’avatar et l’intonation de la tagline d’un éminent confrère. Nous avons affaire à un fake dans toute sa splendeur qui s’appuie sur un profil connu afin de tourner les référenceurs en dérision.
Le petit monde du SEO s’offusque illico et part en campagne pour le bloquer et le rapporter en spam. Jusque là rien de bien méchant jusqu’à ce qu’on vienne me faire tout un plat parce que je follow le gars. Du coup, je serais un traître qui cautionne quelqu’un qui casse la réputation de tous.
Le droit de rire
En fait, je crois surtout qu’il faut remettre les choses dans leur contexte. Tout d’abord, il ne s’agit pas de plagiat ou de diffamation, mais bien de l’humour. Certes, on peut débattre sur ce qui fait plus ou moins rire, mais ce n’est pas sain de vouloir mélanger les genres. Il réside une limite bien nette entre l’humour et le reste. Tant que le copieur se cantonne dans la zone du rire, il n’est absolument pas possible de vouloir l’interdire. En tout cas, c’est contre mes principes de défense de la liberté d’expression.
Dans le cas en question, il ne fait aucun doute que la frontière n’est pas franchie. Faut-il pour autant le bloquer ? Franchement, je n’ai jamais assimilé la gestion des contacts Twitter comme un acte politique. Je ne connais pas la vaste majorité des gens que je follow et encore moins ceux qui me suivent. Mon action vise plutôt à suivre les tweets grâce au système (follow) prévu pour cela; ce n’est pas pour autant que je cautionne ou soutiens celui que je follow.
De plus, je trouve ça assez contradictoire de bloquer le compte, mais le suivre via sa page. Si vraiment le truc dérange, il vaut mieux ignorer car crier au scandale et entreprendre une campagne de dénonciation est encore plus puérile que casser du sucre sur le dos des gens sans avoir le courage d’afficher sa véritable identité.
Les effets de bord de la notoriété
A partir du moment où je décide d’être exposé, il faut accepter qu’on puisse se moquer de moi. La règle vaut pour les politiques, people, blogueurs et même les référenceurs. Certes, ce n’est pas agréable, mais ça suggère tout de même avoir atteint le niveau de notoriété suffisant pour être pris en cible. Le référenceur qui n’a pas pris la décision de se dévoiler publiquement ne risque pas ces effets négatifs.
J’ai pris le choix l’an dernier de passer en mode Personal Branding. C’est en connaissance de cause que j’ai opté pour mettre en avant ma véritable identité tout en sachant les risques encourus. C’est autre chose de mettre son nom en jeu, plutôt que s’abriter derrière un nom de domaine.
Comme j’ai dit à Dan qui est loin d’être ravi de servir de cible pour un fake, le seul moyen de contrer serait d’alimenter en amont son propre fake. Autrement, je ne vois pas comment il est moralement acceptable de vouloir fermer le clapet de quelqu’un qui se moque ou qui critique ou qui félicite.
Enjeu de l’e-réputation
L’e-réputation n’est pas pour autant à négliger. Toute émanation négative au sein d’une caisse de résonance liée à la réputation doit être contrôlée. On possède certains leviers afin de minimiser la propagation, mais il n’est pas possible de museler ceux qui souhaitent s’exprimer. On peut féliciter tout autant qu’on peut critiquer ou se moquer. En allant trop loin, ça tombe évidemment dans la diffamation.
Par rapport à l’humour, la meilleure manière de se protéger est d’assurer que la frontière soit bien dressée entre le fake et le vrai. S’il peut y avoir méprise, nous sommes devant un problème différent.
Le prix de la liberté
Pour ma part, j’ai déjà prêté bien trop d’attention à cette histoire. Il me semblait évident qu’il n’y avait pas de quoi faire tout un foin, mais je m’aperçois que les règles changent dès que nous sommes directement concernés. Je compatis avec ceux qui sont totalement dévastés par les tweets désobligeants, mais il faut aussi respecter mon choix de ne pas intervenir.
La seule chose que je cautionne est la liberté d’expression.
Le compte étant très bien imité en effet, il faut aussi rappeler qu’il a été créé en même temps qu’un billet nommé (Les référenceurs sont des cons !)… à savoir si ça a un lien comique ! Je ne connais pas l’auteur et n’ai pas trop suivit l’histoire donc bon NSP 🙂
Bon billet qui releve le probleme de la gestion de l’e-reputation et de la reaction vis a vis de la critique… UN exemple a ete donne recemment lors d’un luncheon de l’Houston Internet Marketing Association. L’exemple est qu’une compagnie X est tombee sur un Tweet negatif et a fait tellement d’effort pour se defendre vis a vis de ce tweet que maintenant GG a pres d’une 50aine de page parlant de ce problem a se mettre sous al gent et a positionner alors que si la chose avait ete ignoree, le tweet serait tout simplement mort de sa belle mort apres une 20aine de minutes … bref … Quand au Tweeter concerne seulC…aBord, je ne suis meme pas alle sur son compte …
Non mais en fait il est relou le gars! … Autant le billet et rigolo! autant le tweet est nul… Je comprends meme pas l’espece d’acahrnement des autres pour l’enterrer… ca ne fait que mettre de l’huile sur le feu …
Dans le même genre, en parlant de notoriété, nous avons été contraint de fermer notre site de parapharmacie, « MonGuidesanté » pendant quelques semaines.
Quelques semaines au cour desquels, la concurrence, bien avisée, à acheter de l’espace Adwords, à utiliser notre nom de marque, indiquer que nous étions fermé, mais qu’il existait une alternative, le tout avec leur propre site.
Une action judiciaire est en cours, mais je ne compte plus le nombre de fakes que je découvre qui utilise sans vergogne, notre marque, nos photos (dommage il y a un watermark), et même parfois le contenu de nos mails !
Bref, de quoi perturber peu la perception du consommateur, et le rendre plus frileux pour ses achats. Et là pour le coup, ça ne fait rire personne.
@Mickaël B. : je ne connaissais pas le billet que tu mentionnes Les référenceurs sont des cons mais c’est un bon exemple puisque les mêmes qui ont applaudi le billet vont s’offusquer du fake Twitter. Les deux ont autant le droit d’exister, malgré le fait qu’un soit mieux reçu que l’autre.
@SEO Houston : la portée du fake Twitter est totalement limitée. Pourtant, on m’a soutenu que c’était dommageable à la réputation de ceux cités dans les Tweets. Tu as raison de suggérer que c’est finalement le bruit fait autour du bidule qui fait le plus de dommages. Tiens, si on ne m’avait pas pété les roublons à ce sujet, tu peux être sûr que je n’aurais jamais pondu un billet.
@Parapharmacie : ton exemple va bien au-delà du faux Twitter. Des actions sont requises pour contrer les attaques des concurrents.
J’arrive à la fin du billet et je ne vois pas où tu expliques comment vivre avec son fake qui est pourtant le titre du post..??
T’as raison! Je viens de voir un meilleur titre : « laisse pisser ton fake » 😀
Bonsoir les amis,
comme vous l’avez peut-être remarqué, je suis très absente ces temps-ci, pour diverses raisons, mais j’ai vu passer le nom » seulconabord » dans les gens qui me suivent, j’ai trouvé ça bizarre. Puis les choses ont suivi leur cours et j’ai aussi été voir ce qu’il pouvait y avoir d’intéressant sur ce compte et j’avoue n’y avoir trouvé que de la vulgarité .. plus des attaques directes vers certaines personnes. Sur un forum, il aurait déjà été modéré ! sur Twitter, la seule façon de protester, à part d’arrêter de le suivre et de ne plus le lire, c’est de le bloquer… Je comprends que Laurent soit pour la libre expression, mais pas dans la vulgarité à ce point ! Ceci, ne parlons plus de lui, il ne le mérite pas !
@Dievochka : Laurent m’a dit qu’il trouvait seulconabord amusant… Je suis pour la liberté d’expression mais je ne donne pas de crédibilité aux personnes qui s’en prennent à des amis. Laurent si, ça l’amuse! C’est d’ailleurs pour ça qu’il follow le fake! Il faut croire que Laurent a un sens très particulier de l’humour mais surtout de l’amitié…
@Houston : je ne te permets pas de juger ma remarque ainsi, tu ne connais absolument pas l’historique et je peux te certifier que ce que je dis est vrai, malheureusement Laurent n’a aucun principe si ce n’est ce qui tourne autour de sa petite personne et dès que quelqu’un dit du mal de lui, il est le premier à venir pleurer la queue entre les jambes.. son sens de l’amitié est très limité.
Je pense qu’on peut remercier Laurent de faire la promo du fake grâce à son post, c’était certainement la dernière connerie à faire, preuve qu’il soutient l’action du fake en lui donnant de l’importance. L’imbécile dans l’histoire c’est Laurent!
Je crois que tu as raison et la blogosphère manque beaucoup d’humour… Chacun se prend au sérieux, classement blog oblige… Il y a une certaine mégalomanie et le fait de publier publiquement rend ce que nous écrivons à la portée de tout le monde… un peu d’autodérision et moins de chevilles enflées… ça profitera à tout le monde…
J’ai dit que certains tweets m’avaient amusé. Il y en a d’autres qui sont beaucoup plus vulgaires, mais il n’en demeure pas moins que la caractéristique commune est l’humour.
Encore une fois, ne débattons pas sur ce qui faire rire ou pas. Ce n’est pas la question.
Vaste différence entre cautionner et laisser faire.
Je cautionne le rôle du pitre dans la société; d’ailleurs je vais plus loin car je le défends.
Pour qui vous prenez-vous de décider ce qui est drôle ou pas ? L’histoire est pleine de travers où certains ont décidé d’éradiquer ce qui ne rentraient pas dans leurs standards. Ça va beaucoup plus loin qu’un spam report sur Twitter.
Effectivement, la frontière est fine puisqu’il suffit d’enlever le MDR à « Marie est une mauvaise référenceuse. » De la même manière, j’ai accepté qu’il me traite de Christian Clavier.
Eric Dupin devrait-il aussi éliminer Eric Purin, Sarkozy fout en prison Laurent Guerra, Chirac brûlait sa marionnette des guignols, etc.
Marie soutient le billet qui traite les référenceurs de cons, mais s’oppose au fake sur Twitter. De quel droit peut-on ainsi trancher? L’humour de l’un est meilleur que l’autre ?
L’un s’en prend directement à des pseudos Twitter tandis que l’autre englobe tout le métier dans dans traits de caractères peu enviables.
Bloquer et rapporter un fake Twitter est une perte de temps (il peut en ouvrir autant qu’il veut) et représente une action politique malsaine (je n’ai pas à juger de ce qui est drôle ou pas).
Porter assez d’intérêt au rigolo jusqu’à contacter la communauté pour le bloquer est la pire des conneries. Vous lui donnez exactement la matière pour faire parler de lui.
Vous auriez laissé courir et ça n’aurait pas été le sujet d’un billet.
C’est peut-être vulgaire, mais ça n’a rien de méchant. Pour détruire une réputation, il en faut plus que des tweets.
@Laurent, @Marie : je pensais avoir cerné les arcanes de votre couple numérique, mais cette joute verbale, qui fait dévier le propos original de ce post, me laisse perplexe : boutades amicales ou « Guerre des Roses ? ».
Je m’inscris aux commentaires pour en connaitre l’issue…
@Stone : Laurent et Marie sont des fakes!
@Rolling : oui mais alors : qui est le fake de l’autre?
Serions-nous en présence d’un cas unique d’hermaphrodisme 2.0, ou de schizophrénie bipolaire numérique ?
En fait, il est en train de se tuer tout seul le fake, car il ne tweet que des daubes…
J’aime bien la satyre en général quand c’est un poil comique, mais vu le rapport qualité/tweet, bah c’est unfollow direct… Pas besoin de DM pour ça, les référenceurs sont des grands aussi et font rapidement la part des choses 😉
J’ai aussi l’impression qu’il faut laisser pisser son fake, et s’élever…
L’humour a du bon dans tous les milieux, mais il faut que cela reste comique, quand ça ne l’est plus, le fake meurt tout seul…
Il y a un côté sympa à la mobilisation des confrères pour contrer ce fake, ça fait plaisir de voir de la solidarité, mais c’est accorder beaucoup trop d’importance à un compte fantôme…
Du coup à ceux qui auraient l’intention de créer des fakes, soyez drôles et apportez quelque chose sinon l’action est inutile…
@Halford IV : un tweet peut être meurtrier, mais ce n’est pas le cas ici.
@Stone : effectivement, ça faisait un moment qu’il n’y avait pas eu de joute avec Marie. Elle est très colère; j’ai été bloqué sur Gtalk et tout 😀
@Rolling : en allant plus loin, nous sommes tous des fakes par rapport à notre image en ligne.
@Webmarketing et référencement : mon propos n’est pas de juger si c’est drôle ou pas, mais plutôt de légitimer le rôle du pitre dans la société.
Sur ce point, je dévie énormément du discours de Marie qui tend à dire que ce n’est pas de l’humour, mais seulement des tentatives visant à faire du mal.
@MArie – je n’ai jamais vu laurent mais sa reputaion est bien meilleure que celle que tu decrit.
@Webmarketing et référencement – C’est exactement mon propos a la base. Le gars ne tweet que des daubes donc si ils n’avaient pas engager les joutes verbales avec lui aussi, le tweet serait mort de lui meme et tres vite encore. je trouve aussi personellement que c’est uen eprte de temps et q’au lieu de se casser le Cul a tweeter sur leurs reputation, ils feraient mieux de bosser un peu …
Ce n’est pas le mien non plus, et je n’ai pas décelé ça dans ton billet…
Je dis juste que c’est une perte de temps que d’envoyer à tous les followers d’un compte fake qu’il faut le unfollow… (tu as certainement reçu ce genre de message)
Je partage simplement mon avis : tant que je trouve qu’il apporte quelque chose, il est légitime à mes yeux.
Si ce critère ne s’applique pas ou plus, et bien cela sort de mon intérêt immédiatement.
C’est le cas aujourd’hui, le fake fait dans le bête et méchant, unfollow, end of story.
Et bien ça c’est du billet qui en dit long sur certains, je vais faire une réponse collégiale car je n’ai pas le courage de répondre à chacun.
Tout d’abord une phrase qui répondra à beaucoup d’entre vous:
Qui êtes vous pour juger?
Qu’on ne soit pas d’accord avec telle ou telle chose ok, mais qui peut se targuer d’avoir la vérité sur ce qui est drôle ou pas?
Ok, ça ne laisse personne indifférent c’est histoire de fake, mais de là à dévier sur la notion d’amitié de quelqu’un juste parce qu’il follow un tweet.
Je ne connais pas suffisamment Laurent pour me permettre de le juger, et même si je le connaissais depuis 20 ans je ne me permettrai pas de juger. Bref, je ne cautionne pas ce fake, je cautionne la liberté d’expression tant qu’elle reste dans les limites du légal.
Je pense que tout le monde est assez grand pour se faire sa propre opinion et connaitre la marche à suivre pour la suite au sujet de et individu.
Les bouffons ont toujours existé ! De La FOntaine moquait les puissants en son temps, Molière aussi, les guignols font de même aujourd’hui. Vous devriez plutôt être contents d’être assez connus pour mériter que quelqu’un veuille prendre du temps de sa vie pour vous tourner en dérision . A moins que vous soyez au dessus des lois universelles et que la moquerie à votre encontre soit prohibée par une loi divine?
My 2 cents.
Serait ce là la dure rançon de la gloire ?
le plus important à retenir de tout cela
c’est qu’il faut veiller à l’e reputation de sa société lorsque tu es reponsable du référencement
mais aussi de ton e-reputation personnelle
que font maintenant les recruteurs
il cherche la personne sur Internet
et gare à vous si ce n’est pas tout à fait net
🙂
Moi je suis victime d’un terrible fake. Chaque fois que je dis une connerie sur le web, en fait c’est mon fake qui l’a dit, jamais moi, je veux rétablir la vérité car il me fait du mal… (bon je vais prendre mes cachets et je reviens).
C’est évidant qu’il ne faut pas faire tout un « foin » de cette histoire…
Certains devraient passer moins de temps sur Twitter…
Un peu schyso la vous tous! Calmez vous un peu jouez le fake ca fait partie du jeu alors ne vous la jouez pas comme si de rien était!
Tout système connait des dérives. Twitter ne peux y échapper. En tout cas, bon billet.
Ping : Un fake sur Twitter ne fait plus rire les référenceurs