Montrez que vous en avez quelque chose à foutre

amourBien sûr que Panda et Pingouin sont de sales bêtes, mais l’effet positif permet d’incorporer qu’il penser à faire un site qui mérite.
Certes, on peut encore se contenter du minimum syndical, mais cela devient compliqué lorsqu’il s’agit d’envisager un peu d’ambition.

Et la passion bordel ?

Faire un site de qualité est la doctrine officielle Google.

Sauf que personne ne sait exactement ce que signifie la notion de qualité.
Peu importe, on doit se plier aux critères de qualité érigés par Google.

Un problème récurrent que je rencontre est lié à la vision globale de la stratégie marketing et communication, voire même à des soucis d’identité et reconnaissance de marque.

Plus spécifiquement, trop de gens sont perdus dans les méandres d’Internet et ne savent pas comment aborder le monstre.
En se perdant sur la Toile, on loupe l’essentiel.

Pour commencer, posez-vous déjà une seule question : « qu’est ce que j’en ai à foutre ?« .

En d’autres termes, pourquoi, depuis quand et comment faites vous ce business ? Qu’est ce que vous avez dans les tripes et le cœur ? Quel est votre Unique Selling Proposition (USP) ?

Je rencontre souvent des entrepreneurs chevronnés, avec une expérience terrain dense et un savoir faire impeccable, mais qui sont un peu perdus sur Internet.

Quand j’explore un peu, il apparaît vite des éléments primordiaux qui rendent cette société/personne remarquable dans le sens où elle se fait (ou peut se faire) remarquer.

Seulement, ces éléments n’apparaissent nulle part ou pas bien formulés sur Internet.

Il y a une infinité de choses, qui montrent qu’on n’en a rien à foutre.

J’en ai rien à foutre si je publie des photos merdiques du fournisseur, sachant pertinemment qu’elles sont nulles.
J’en ai rien à foutre si je ne veux pas parler au client (voir le podcast avec Yves Weber sur le sujet).
J’en ai rien à foutre si mes descriptions produits donnent aussi envie que lécher la route un après midi d’été en Provence.
J’en ai rien à foutre si j’ai mis 99% de mon budget dans la technique.
J’en ai rien à foutre si j’ai un(e) {slogan|logo|baseline|page à propos|page d’accueil|communiqué de relations presse et publique|blog|article de presse|vidéo} qui est bidon.

Pourtant, avec un peu d’efforts, on arrive à bien recentrer tous les signaux dans le positif.

« Être remarquable« , « penser en dehors de la boîte« , etc. ne sont pas des concepts hors de portée. Il existe des processus pour trouver sa voix, sa tonalité, définir sa marque, …
Même la PME ou l’artisan peut trouver comment faire en sorte qu’on parle de lui.

Personnellement, j’adopte une vue depuis un téléscope, aidant les dirigeants d’entreprise à voir autrement que dans une loupe.  L’entrepreneur se démène la tête dans le guidon dans les activités quotidienne; il faut l’aider à voir autrement, avec une vision périphérique haute.

Récemment j’ai entendu une très bonne analogie, en parlant du journalisme, qui résume bien ma perspective :

Un curé mordu par un chien n’est pas une news.
Un curé qui mord un chien est une news.

Simplement, en prenant une vue différente sur la même proposition, il est possible de réaliser des choses sympathiques.
En ce moment, une opération est en phase de démarrage chez un client. Il me tarde de partager cette expérience car c’est un cas très intéressant de rendre intéressant un produit à priori banal.

Le concept le plus important est peut-être de raisonner en termes de demande et non plus en termes d’offre :

persona

Creusez du côté du buyer persona pour  commencer.

Bref, tout ça pour dire qu’il faut montrer que vous en avez quelque chose à foutre de votre business et de votre site Web.
Ok, je n’ai pas fait un tuto pour vous aider dans cette démarche. Normalement, vous allez facilement trouver les solutions, si vous prenez la peine de vous intéresser au sujet.
À l’occasion, je pourrais préparer un contenu là dessus, mais pour l’instant je voulais juste faire une bafouille pour démarrer une réflexion.

24 réflexions sur “Montrez que vous en avez quelque chose à foutre”

  1. Spammer Google, une véritable passion!
    Toi aussi en entretien tu dis que ton principal défaut c’est d’être « trop perfectionniste »?
    En tout cas j’adhère à 100% avec ton dogme.

  2. Ca rejoint une approche que j’ai de plus en plus dans l’affiliation : aborder des sujets intéressants pour justement avoir des choses passionnantes à dire qui sortent du lot. Et souvent tout est beaucoup plus facile d’un point de vue SEO…

    Par contre quand on bosse sur des sujets qui ne nous ne passionnent pas et bien forcement c’est plus dure d’en avoir quelquechose à foutre 🙂

    Dur d’être passionné à égale valeur dans tous les dossiers.

  3. Avec de la passion, un travail devient tout de suite plus intéressant. En ce qui concerne un site web / une stratégie de com, on va prendre le temps de faire de belles photos, de rédiger de beaux discours, prendre le temps de réfléchir à tous les aspects de sa stratégie. Quelqu’un qui parle avec passion, ça se ressent aussi bien sur internet que dans la vraie vie.

    Lorsque je travail sur un site dont la thématique me plaît énormément, je suis capable de passer des heures entières sur des détails techniques inutiles (donc forcément indispensables)

  4. intéressant le partage d’expérience dans le SEO, on le retrouve aussi dans d’autres secteurs d’activité.
    est-ce l’état d’esprit actuel en France ?

    Il est vrai aussi que pour monter son site dans les Serp, une bonne dose passion et d’endurence est indispensable: tantôt ca descend, tantôt ça monte, va savoir pourquoi 🙂

  5. Bonjour Laurent,

    « En avoir quelque chose à foutre » est en effet essentiel dans un projet, il faut croire en son projet, ne pas le prendre à la légère, il ne faut pas se dire que tout va se faire tout seul avec quelques trucs « sympas ». On veut plus que du sympathique, on veut du bon ou du très bon.

    Créer un projet web est difficile, et beaucoup se cassent la gueule car ils se sont mal préparés où parce qu’ils ne voient pas plus loin de manière générale. De plus, beaucoup se contentent d’efforts au début, démarrent, puis s’arrêtent. C’est sur la longueur que ça doit se faire.

    Enfin bon, tes analogies et tes explications sont toujours aussi bonnes, merci 😉

  6. 110% d’accord avec toi Laurent ….
    Une page à propos qui se résume à un numéro de Siret me désespère à chaque fois …
    Connaitre progressivement beaucoup mieux le produit que le client dans une prestation SEO e-commerce est un signe qui ne trompe en général…. On n’achète pas qu’un produit quand on va sur une niche, on achète un peu l’histoire qui est brodé autour …

  7. Je viens d’avoir le même genre de conservation avec un autre éditeur de sites, que je ne nommerai pas, et qui me disait pas plus tard qu’hier : « Qu’est-ce que j’en ai à foutre, je publie en masse, sans me soucier de ce que je fais. Quand c’est une vidéo, je ne regarde même pas, je me fie au titre. »
    Je ne suis pas du tout d’accord avec cette approche. D’abord, je suis dans une thématique qui me plait depuis tout gosse, que je maitrise.
    Je passe du temps sur chaque post, je fais des recherches, parce que ça l’internaute le voit. Et aussi les moteurs.
    Bien sûr, il m’arrive de me planter, mais au moins j’ai mis de la passion dans le truc.

    Dugomo, Chef de Google+

  8. Je suis tellement d’accord avec toi ! 😉

    Revenir à l’essentiel de son business et se poser la question du pourquoi nous sommes là. Cela ne sert à rien de continuer dans la même direction sans avoir la foi.
    Le web est en train de se professionnaliser, et la bataille va être de plus en plus complexe, de plus en plus technique et stratégique.

    Comme tout business pour percer sur le web maintenant il faut être organisé et compétent. Il est toujours possible de réussir sur un coup de chance, mais combien ne sortirons jamais rien pour un qui va réussir. 🙂

    Merci Laurent pour cette réflexion.

    A bientôt,
    Pierre

  9. Bonjour..
    Return to basis…

    C’est un peu malheureux quand même de devoir rappeler aux entrepreneurs que pour vendre il faut avoir du coeur, croire en ce qu’on fait, et se préoccuper de ses clients. Non?

    Pourquoi vouloir ne prendre qu’une tranche du millefeuille? SEO = marketing = commercial= entreprendre….. remplacer = par « et » jamais par « ou »

    Bonne journée.

  10. Je crois de mon côté qu’il faut un minimum d’empathie avec le client pour faire ce métier et surtout avoir des résultats. Il faut s’imprégner un minimum mais garder un certain recul pour apporter effectivement ce plus qui fera la différence. Certes, comme il s’agit du coup de relations humaines, ce n’est quand même pas toujours possible sur tous les sujets et surtout tous les acteurs!

  11. Pour rester du côté du prestataire, c’est très simple, lorsque la masse de clients n’y connaissant rien au web / s’étant fait refourguer des sites calamiteux / s’étant fait flouer sur leur référencement sera épuisé, les agences de référencement qui n’auront pas su évoluer en agence webmarketing (avec rédacteurs, créatifs, attachés de presse etc. en interne) se feront petit à petit bouffer.

    Le client doit sortir la tête du guidon. Le référenceur également.

  12. J’aime bien ta vision également.

    Les clients avancent sur le web avec des oeillères qui ne leur offrent pas une pleine vision du marché, et nous somme la pour les aider à avancer et à prendre les bonnes décisions avec passion .

  13. Du côté du consultant, pour moi, le point de départ, c’est PRENDRE LE TEMPS :
    – Prendre le temps de discuter avec son client de son propre business, de bien l’écouter.
    – Prendre le temps de comprendre les objectifs du client.
    – Prendre le temps de bien s’imprégner du sujet.
    – Prendre le temps de se mettre à la place de celui qui vend.
    – Prendre le temps de se donner envie à la place de l’internaute.
    – Prendre le temps mais sérieusement, sans rien lâcher.
    – Prendre le temps de faire autre chose si on bloque et qu’on a plus envie, c’est parfois après quelques heures/jours que le déclic peut venir.
    – Prendre le temps d’expliquer et bien s’assurer que son interlocuteur a compris
    – Prendre le temps de faire correctement son job
    – Prendre le temps d’analyser ensuite les erreurs qui trainent, parce qu’il en traine toujours…

  14. Panda et Pingouin ont étés des mines d’or pour nombre de référenceurs tant il y a eu des clients qui découvraient l’intérêt d’un site bien architecturé avec du contenu de qualité.

  15. +1

    Je pense qu’on a plus ou moins les meme lectures – on retrouve beaucoup de Seth Godin la dedans – avec un pointe de Malcolm Maxwell (voir presentation TED Ragu).

    On retrouve aussi le principe de comm’ des Golden circles de Sinek…

  16. Un marketing payant est toujours le fruit du sérieux et du travail, d’accord. Mais cela ne suffit pas toujours, ça serait trop simple ! Il faut aussi une dose d’inspiration qu’on ne peut pas avoir à tous les coups.

  17. Et la passion bordel?

    Avec un peu de tendresse, je dirais que tout est question de souplesse en amour comme en SEO…
    Mais avec une souplesse sportive et non comme dans un cours d’aérobic.

    En bref le SEO c’est juste avoir du recul et un angle. Du recul pour appréhender toute la richesse du métier et un angle pour donner toute son originalité au traitement du sujet.

    Mais comme le diable est dans le détail, si l’on n’accomplit pas ces consignes basiques avec surtout un doigt ou plusieurs de passion, alors bordel c’est OUT de la loose de ta race !

    Heu, Laurent c’est pas plus compliqué que ça le SEO, rassure-moi! ( mais c’est vraiment salement grossier comme milieu 🙂 )

  18. Bonjour Laurent,

    Voici une piqûre de rappel très utile, car nous avons trop tendance à nous endormir sur nos lauriers et la médiocritude (je sais, ça n’existe pas) nous gagne rapidement.
    Je suis toujours effaré du nombre de personnes qui s’en foutent!
    Pourtant, je ne cesse de répéter qu’il faut sortir du lot, mais j’ai parfois l’impression de parler à des murs.
    Si je peux me permettre, il me semble qu’il y a une coquille dans la phrase « J’en ai rien à foutre si je publie des photos merdiques du fournisseur, sachant pertinent qu’elles sont nulles. », je pense qu’il fallait comprendre « J’en ai rien à foutre si je publie des photos merdiques du fournisseur, sachant pertinemment qu’elles sont nulles. »

    Amicalement,

    Bruno

  19. Est-ce que le chien s’en est sorti ?

    Etant sur place, je t’assures que ce n’est pas ininteressant de lecher « sur » la route de la provence xavfun en a donné des arguments dans un tweet

    https://twitter.com/xavfun/status/451804112703991808

    Effectivement un seul mot aura suffit à changer le sens du point de vu 🙂

    J’arrête le troll, je suis mauvais dans les points que tu abordes : perdu dans les méandres d’internet à titre perso

    J’ai la même approche que doeurf.

    Même réflexion pour un client pour lequel j’ai pris le temps, alors qu’il avait le potentiel.

    Fiches produits avec description fournisseur, et surtout dupliqué sur chaque fiche déclinée.

    A moment donné je ne comprenais pas pourquoi le moteur de recherche du site buggé, j’ai compris en allant regarder les desc et les keyword.

    J’avais le même genre de client qui vendait des blousons cuir, mais comme il vend aux centrales d’achat, il s’en foutait que le site marche ou pas, donc jamais de mise à jour de contenu, même pas de linking

    L’implication du client dans le projet est primordiale, et je sais pas si c’est moi qui tombe que sur des clients comme ça, mais ça va de plus en plus vers des budgets aux rabais, et certains n’ont pas conscience que c’est leur machine outil.

    Ils sont prêt à investir dans l’achat d’une voiture pour aller faire les courses à carrouf, mais pas dans leur outil de production et tout le marketing qui va derrière.

    Le contenu qui de manière innée va devenir célèbre parcqu’il est de qualité, j’y crois pas trop si on ne lui donne pas un minimum d’impulsion, et ça a un coût.

  20. On en revient quand même à dire que le spamming de Google ça suffit, que le netlinking c’est devenu l’enfer, et que oui il faut revenir aux fondamentaux à savoir le Marketing.

    Quelque part, beaucoup n’ont donc pas tord en disant que « Le SEO est mort » : dans le sens où pour beaucoup, le SEO se « limitait » à spammer Google avec du contenu Wiki-like, du linking de partout, du Guest blogging, etc.

    On en revient à un de tes posts précédents : « RIP SEO. »

    Bien peu l’ont compris :
    – Parmi les SEO ET les clients.

    Répétons nous car c’est valable dans les deux sens :
    – Parmi les clients ET les SEO.

  21. Un stratégie et une philosophie qui peut couler de source mais au vue de tous ces sites et ces blogs « autocentré » qui pullulent sur la toile c’est quelque chose qui devrait être un automatisme.

  22. Merci pour cet article « plein de rage »! Ça permet de remettre certaines choses à leur places. Ça peut aider pour la suite. Bonne continuation!

  23. Oui je suis entièrement d’accord avec toi Laurent. Il faut mettre de la passion dans tout ce que l’on fait sur le web, et c’est la meilleure manière de réussir à produire du contenu de qualité. Il faut surtout je pense être passionné et faire les choses pour le besoin des internautes, et pas uniquement pour son propre compte en banque. Tu parles des images des fournisseurs, mais il y a y aussi le texte des fournisseurs que beaucoup de boutiques copient sans scrupules ou par manque de temps ou d’intérêt. La priorité est encore trop au développement, et pas assez à la qualité. C’est bien dommage !

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