Une technique à la mode dans les équipes marketing consiste à découper la création de contenu en trois portions.
70% du contenu doit être généraliste ou “non risqué”, 20% doit innover et rebondir ce qui marche (ou pas) et 10% va être profilé pour un “risque élevé.
Il paraît que le contenu est roi, mais sa couronne est plus souvent en carton recyclé qu’en or.
Pourtant, produire de la soi-disante “qualité” en permanence est une utopie.
Découper sa production en différentes tranches, en fonction des attentes de l’audience, me semble une approche plus maline, que pisser de la page au kilomètre sans savoir gérer sa braguette.
La technique du 70/20/10 est assez connue pour ceux qui s’intéressent aux choses du marketing.
Simplement, il s’agit de cibler avec précision les attentes de l’audience, au lieu de se regarder le nombril. C’est aussi un excellent système pour calibrer les processus, au lieu de foncer tête baissée (droit dans le mur habituellement).
Plan de route édito pour le référenceur
Guillaume Bouchard nous propose une analogie intéressante pour le SEO :
70% du contenu est destiné au Link Bait. 20% doit être optimisé et opportuniste. 10% doit être proactif et expérimental.
70% Link Bait
Pour ce type de contenu, la clef est de bien faire la différence entre quelque chose de qualité ou d’intéressant.
Personnelement, je pense que la variété est salvatrice pour ce segment.
Chercher à informer à tout prix est une noble cause, mais d’autres types de contenus peuvent générer une émulsion exceptionnelle.
Le spectre des possibilités est illimité, alors explorez des pistes au lieu de vouloir produire à chaque fois du bon gros contenu qui pèse lourd.
20% Affinage
Si vous avez exploré des pistes dans la tranche des 70%, logiquement vous allez tomber sur des choses qui marchent. Analysez et optimisez ces bonnes pistes, pour aller encore plus loin.
L’objectif avoué est de sortir de sa zone de confort.
10% Expérimentation
C’est là que vous voulez changer le monde!
Plus humblement, il s’agit d’impressionner l’audience et d’influencer votre secteur d’activité.
Même s’il s’agit de faire un unique coup d’éclat, cela vaut la peine de se défoncer.
Bien entendu, la confiance et l’expérience aidant, vous devriez être capables d’amorcer 10% de votre production sur cette tranche risquée et fascinante.
Répartition organique
Pour ma part, je ne suis pas assez pointilleux pour ranger mon contenu dans les pourcentages énoncés.
Cependant, vous pouvez aisément comprendre mon approche, qui n’est pas linéaire, essayant d’agiter les molécules du contenu de diverses manières.
Pour un cas extrème, j’ai même tenté hier un acte militant de “nihillisme du contenu”.
C’est impossible de gagner le jackpot à tous les coups, mais l’essoufflement guette si vous ne répartissez pas vos efforts.
La volumétrie étant un facteur clef, une bonne segmentation devrait aider à produire du contenu plus performant.
Un bonne explication, je ne suis pas forcément d’accord sur l’équation des 70%/20% mais ça reste un bon plan d’attaque 😉
C’est intéressant comme concept. On s’aperçoit finalement que tout est dans la maîtrise. Alors qu’on part à l’aventure pour publier sur son blog, tout doit planifié et contrôlé d’abord.
Merci pour l’ouverture au concept.
Modèle, pourcentage, etc. A quand une analyse du nombre de virgules par rapport à celui des points virgules ?
Certes, cela ne manque pas d’intérêt, mais le formatage systématique est souvent le symptôme d’un manque d’originalité et de créativité.
On finit dans une sorte de content spinning mental.
J’ai bien peur qu’à force de trop vouloir calibrer son contenu, on en perde ce qui fait que les visiteurs vont vouloir revenir. A l’heure du partage social, il me paraît dommage de faire dans le contenu gentil et convenu à 70%. Car c’est aussi l’image de la marque qui va en pâtir.
Une question cependant : s’agit-il de pourcentage au sein d’un même contenu ou d’un pourcentage de répartition entre contenus ?
Car on a soit 70% d’un contenu généraliste (mettons, d’un billet de blog), et tous les billets sont de la soupe pour les moteurs (je caricature), soit 3 billets sur 10 qui sont intéressants pour les lecteurs, et qui s’abonnerait à un blog dont seulement 30% des billets vont être différents des autres blogs ?
Je ne sais pas si les pourcentages « doivent » être répartis comme mentionné plus haut, mais je suis sensible à la variété dont tu parles pour les 70 % de link bait. Attention toutefois à ne pas perdre toute spontanéité en voulant informer à tout prix et ainsi rentrer dans les cases.
Pour les 10% expérimentation, tout dépend à qui on s’adresse 😉 Oser ou pas…
@Romain : je fonctionne également de manière plus organique, mais à chacun de régler sa mesure.
@Valérie : c’est bien aussi de rester « nature », mais avancer sans filets n’est pas toujours le plus efficace.
@Papy : j’adore « spinning mental »!
Par contre, je ne vois pas en quoi une canalisation empêche la créativité.
@Racinisateur : je n’ai pas voulu dire que la tranche des 70% soit de la daube généraliste… bien au contraire.
Seulement, le but de ce billet n’est pas d’expliquer comment pondre un contenu qui déchire, mais plutôt de calibrer les différents niveaux.
Ces niveaux sont relatifs à la capacité de chacun à s’élever. En théorie, 100% des billets doivent être « intéressants ».
C’est bien une répartition entre les différents contenus qu’il s’agit.
@Géraldine : c’est clair que la tendance est d’éloigner du contenu qui renifle le SEO à plein nez.
Comme toi, je trouve qu’il est difficile de concilier inspiration, contenu organique et une méthode figée aux contenus strictement typés.
Tout à fait d’accord sur le cheminement et la conclusion à laquelle tu arrives: sans vouloir entrer à tout prix dans le modèle formel, l’avoir à l’esprit peut aider à diversifier, ou du moins appréhender sa rédaction de contenu sous différents angles, et de là générer des choses pouvant sortir des sentiers battus.
Excellent cette règle des 70/20/10. Du Pareto optimisé avec 10% de test je trouve ca très intelligent :).
Quid de l’outsourcing pour avoir son contenu au meilleur rapport qualité/prix ?
Merci pour cette approche que, pour ma part, je ne connaissais absolument pas, n’étant pas très porté sur le marketing à la base.
Le concept semble aisé, mais sa mise en place un peu plus complexe. je ne suis pas expert en mise en avant de contenu et je découvre doucement le concept de Linkbaiting, je pense que de manière générale je suis très loin d’atteindre un tel niveau d’affinement en terme de ratio, j’aurais même tendance à m’emmêler les pinceaux et à vouloir mélanger les 3 éléments dans un même post… erreur évidente quand on lit ce billet.
Je tâcherai à l’avenir d’y prêter plus d’attention selon tes dires et essaierai d’en mesurer les effets.
Quand on finit de lire ton article, on se dit que c’est pas mal cette technique.
Puis on lit les commentaires, notamment celui de papy spinning avec qui je suis d’accord. Je pense que le meilleur contenu, c’est celui qui est créatif et non réfléchi. Mais générer ce genre de contenu de façon récurrente relève du défi impossible…
Donc on relit ton article, et on applique ^^
Laurent j’adore ton phrasé dans l’intro!
Très bonne réflexion sur le contenu. Un contenu qui est devenu tout bonnement INDISPENSABLE de nos jours pour espérer se positionner sur notre cher et tendre Google détesté par tous ! 😉
Je n’avais jamais entendu parler de cette théorie mais je pense la suivre à l’avenir.
Difficile encore cependant de vendre ce linkbait à des clients (c’est mon coté commercial qui surgit tout à coup!).
autre façon de le dire :
– ne pas mettre tous les oeufs dans le même panier,
– être original si on peut
– ne pas prendre de risque irréfléchi (reste à définir le risque et sur quoi il porte, car plusieurs type d’incertitude existent et peuvent se cumuler, cf. la logique floue)
maintenant, on a toujours deux styles :
– être marketing
– être sincère et faire ce que l’on sent, à l’instinct
article très intéressant. Cela fait 100 % du contenu de qualité. A la lecture de l’introduction j’ai pensé que cette répartition prévoyait des billets de moins bonne qualité. Mais non. J’aimerais commencer un blog support d’un commerce et je ne sais pas trop comment faire au niveau du contenu en terme de cible des articles et de niveau. Je pense que cet article va m’aider sur ces points. A mûrir.
Je ne sais pas si cette répartition est forcément la bonne, mais c’est clair qu’il faut savoir se bouger et parfois emprunter des chemins inconnus en terme de contenu. Il faut faire des efforts et faire preuve de créativité, cela peut ne pas payer, mais beaucoup apprécieront la démarche en tout cas.
Bonjour,
Merci pour ce billet, c’est toujours intéressant de découvrir de nouvelles stratégies de contenus. Celle-ci semble pratique et efficace. Mais après, comment la mettre en place ?
70 % = faire un méga sous-paragraphe ? (ennuyeux) Ou alors est-ce faire Plusieurs sous-paragraphes, puis un seul pour 20 et 10. Rassembler 20 et 10 ?
Est-ce 7 paragraphes pour 1 et 2 ensuite ?
Disons qu’il y a l’aspect positif de rationaliser la stratégie éditoriale et un autre aspect moins positif qui consiste à assécher l’originalité à cause de la modélisation et de la standardisation. Suivre un cahier des charges stéréotypé ne conduit pas généralement à une grande originalité. C’est tout l’équilibre entre « organisation » et « bureaucratisation » 😉
Un peu obscure comme article si je peux me permettre 😉
Personnelement quand je fait faire un contenue a un rédacteur je lui demande l’inverse, je veux qu’il me donne son avis, qu’il parle selon ces propres mot pour que le texte soit vrais car du contenue maché et optimisé ça fait l’effet inverse de se que je recherche.
Hmmmm .. ca tient debout .. il faudrait que je jette un oeil a mes articles pour voir un peu si un trend se degage – en general j’ecris facon 1er jet, comme ca vient sans vraiment penser a une structure ou quoi que ce soit d’autres
Pour une débutante en référencement, super contenu! Merci
Je continue à vous lire avec plaisir
D’accord avec « Papy » dans une certaine mesure : je suis d’accord pour dire qu’avec des « méthodes » on finit tous par faire la même chose (c’est ce que je passe mon temps à dire son mon blog)…
En revanche 100% avec toi pour dire qu’il faut, une fois les tests faits, prendre du recul et apprendre de ce que l’on fait précédemment, au lieu d’avoir l’impression d’avoir « tout compris » et de se croire le king parce qu’on a « suivi la recette à 100%…
Perso j’ai toujours préféré les plats concoctés par ma grand-mère car elle savait adapter les recettes à ses méthodes à elle et à ses goûts 😉